Du spirituel dans l'art, et dans la peinture en particulier - Kandinsky

Du spirituel dans l'art, et dans la peinture en particulier - Kandinsky

 

Préface

Kandinsky part des qualités intérieures de la couleur et sa démonstration est exemplaire car il est le premier à unir un raisonnement philosophique d’une rigueur inattaquable à une pratique de la peinture lui permettant, pas à pas, l'appel à l’expérience. 

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Toute œuvre d’art est l’enfant de son temps et, bien souvent, la mère de nos sentiments.

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 Lui-même vit une existence complexe, relativement raffinée et l’œuvre qui aura jailli de lui provoquera, chez le spectateur qui en est capable, des émotions plus délicates qui ne peuvent  s’exprimer par nos mots.

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Toutes ces formes, lorsqu'il s'agit de véritables forme d'art, atteignent leur but et constituent (même dans le premier cas) une nourriture spirituelle, mais surtout dans le troisième cas om le spectateur trouve une consonance de son âme.

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"Comprendre" c'est éduquer le spectateur afin de l'amener au niveau de l'artiste. 

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la pulsation de l’artiste ne s’entend plus dans l’œuvre, cette dernière vit avec ses propres pulsations

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Un art doit apprendre d’un autre comment il utilise ses moyens afin d’utiliser ensuite ses propres moyens selon les mêmes principes, c’est-à-dire selon le principe qui lui est propre.

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La forme est donc l'extériorisation du contenu intérieur.

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La nécessité intérieure naît de trois raisons mystiques. Elle est formée de trois nécessités mystiques :

1.    chaque artiste, en tant que créateur, doit exprimer ce qui lui est propre (élément de la personnalité),

2.    chaque artiste, en tant qu’enfant de son époque, doit exprimer ce qui est propre à cette époque (élément du style dans sa valeur intérieure, composé du langage de l’époque et du langage de la nation, aussi longtemps que la nation existera en tant que telle),

3.    chaque artiste, en tant que serviteur de l’art, doit exprimer ce qui est propre à l’art en général (élément de l’art pur et éternel que l’on retrouve chez tous les hommes, chez tous les peuples, dans toutes les époques, dans l’œuvre de chaque artiste, de toutes nations et de toutes les époques et qui, en tant qu’élément principal de l’art, ne connaît ni espace ni temps).