Age of innocence - Hofmannsthal
 Croisements
Ainsi ce que l’on appelle le chemin de la vie n’est pas un véritable chemin avec un début et une fin, mais présente de nombreux croisements, sans doute n’est-il à vrai dire constitué que de croisements, chaque intersection étant le point de départ potentiel de possibilités infinies ; c’est pourquoi les Grecs appelaient avec beaucoup d’à-propos le destin « Tychè », ce qui vous échoit par hasard.
Sur notre chemin, nous ne cessons de croiser en vain la vérité, que nous aurions peut-être pu saisir, ainsi que la femme que nous aurions peut-être pu aimer...
... Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
O toi que j’eusse aimée, ô toi qui le savais...
C’est presque affligeant, mais c’est pour moi une expérience réellement vécue ; cela fait partie de ma philosophie de la résignation. Cela peut inspirer aussi à des êtres nerveux une quête et une nostalgie étranges, douloureuses et sans espoir et pourtant sans fin.
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