Au Pays des Moines (Noli me Tangere) - José Rizal
 Ne vois-tu pas comme tout se réveille?
Le sommeil a duré des siècles, mais un
jour la foudre est tombée et la foudre, en
détruisant, a rappelé la vie.
José Rizal: Noli me tangere, cap. L.
Le sommeil a duré des siècles, mais un
jour la foudre est tombée et la foudre, en
détruisant, a rappelé la vie.
José Rizal: Noli me tangere, cap. L.
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Il pensait à l’homme qui avait ouvert les yeux de son intelligence, qui lui avait appris à distinguer le bon et le juste. Les idées qu’il lui avait inculquées ne constituaient pas un lourd bagage, mais ce n’étaient pas de vaines répétitions de banales formules; c’étaient des convictions qui n’avaient pas pâli à la lumière des plus ardents foyers du Progrès. C’était un vieux prêtre... ce saint homme était mort là!...
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Laissons le jeune homme rêver endormi à moitié dans la voiture qui l’emporte. Animée ou mélancolique, la poésie de la campagne ne le distrait pas de ses pensées. Ce soleil qui fait briller les cimes des arbres et courir les paysans dont le sol échauffe et brûle les pieds à travers leurs épaisses chaussures; ce soleil qui arrête la paysanne à l’ombre d’un amandier ou d’un bouquet de gigantesques roseaux et la fait penser à des choses vagues et inexplicables, ce soleil n’a plus d’enchantement pour lui. 
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