Notre
enquête se propose de montrer comment par suite de cette représentation
chosiste de la civilisation, les formes de vie nouvelle et les nouvelles
créations à base économique et technique que nous devons au siècle dernier
entrent dans l’univers d’une fantasmagorie.
Quant
à la fantasmagorie de la civilisation elle-même, elle a trouvé son champion
dans Haussmann, et son expression manifeste dans ses transformations de Paris.
La
majorité des passages sont construits à Paris dans les quinze années qui
suivent 1822. La première condition pour leur développement est l’apogée du
commerce des tissus.
La
deuxième condition requise pour le développement des passages est fournie par
les débuts de la construction métallique.
Fourier ne songe pas à se fier pour cela à la vertu, mais à un
fonctionnement efficace de la société dont les forces motrices sont les passions.
Les
expositions universelles sont les centres de pèlerinage de la marchandise-fétiche.
Les
expositions universelles idéalisent la valeur d’échange des marchandises. Elles
créent un cadre où leur valeur d’usage passe au second plan.
La
mode prescrit le rite suivant lequel le fétiche qu’est la marchandise demande à
être adoré.
L’intérieur
est l’asile où se réfugie l’art. Le collectionneur se trouve être le véritable
occupant de l’intérieur. Il fait son affaire de l’idéalisation des objets.
Que la dernière ligne de résistance
de l’art coïncidât avec la ligne d’attaque la plus avancée de la marchandise,
cela devait demeurer caché à Baudelaire.
Sa
théorie de l’art a tout entière pour axe la « beauté moderne » et le
critère de la modernité lui semble être ceci, qu’elle est marquée au coin de la
fatalité d’être un jour l’antiquité et qu’elle le révèle à celui qui est témoin
de sa naissance.
L’activité
de Haussmann s’incorpore à l’impérialisme napoléonien, qui favorise le
capitalisme de la finance.
L’idéal
d’urbaniste de Haussmann, c’étaient les perspectives sur lesquelles s’ouvrent
de longues enfilades de rues. Cet idéal correspond à la tendance courante au XIXe
siècle à anoblir les nécessités techniques par de pseudo-fins artistiques.
Cette
résignation sans espoir, c’est le dernier mot du grand révolutionnaire.
Le
monde dominé par ses fantasmagories, c’est – pour nous servir de l’expression
de Baudelaire – la modernité. La vision de Blanqui fait entrer dans la
modernité – dont les sept vieillards apparaissent comme les hérauts – l’univers
tout entier.
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