Affichage des articles dont le libellé est Nihil Messtavic. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Nihil Messtavic. Afficher tous les articles

lundi 20 janvier 2025

Sentences létales - Nihil Messtavic

 Sentences létales - Nihil Messtavic

 

S'ennuyer c'est avoir trouvé l'ataraxie.

 

Ennui et douleur sont une seule et même chose, la première étant la conséquence de la seconde. De là aussi l'on peut terminer ce triptyque - uni par le thème de la lucidité - par la haine absolue. 

 

Naître, et attendre la mort.

 

Le dégoût de la réalité.

 

Plus on sonde la vie, le monde, plus on trouve le néant. Il faut être de ceux qui ne cherchent rien pour vivre, qui s'aveuglent pour ne pas s'effacer.

 

Être un lac placide et multicolore, sans contexte, sans source ni barrage, insoumis au temps mais agité par ses propres flots. Voilà l'état parfait : une entité à la condition déterminée par elle-même, hors des perceptions humaines.

 

Le juste prix de la vie : des larmes et des cris, du sang et de la colère.

 

Le seul but de la vie est de nous mener à la colère.

 

Tant d'écrits, de pensées, de brassages de rien; et pour quoi ? Pour un ridicule instant perdu dans le temps.

Le crachoir du solitaire - Nihil Messtavic

 Le crachoir du solitaire - Nihil Messtavic

 

On peut choisir sa mort, parfois. Jamais sa naissance. Quelle injustice.

 

On devient nihiliste après s'être débarrassé de l'inutile. Les problèmes sont inutiles : ce sont nos actions qui les créent. Ne faisons rien, n'existons plus, soyons le Néant intégral.

 

Le vision lucide et éclairée ne mène pas à la misanthropie, elle conduit à la solitude, à l'égoïsme. On ne peut haïr ce qui n'existe plus. 


Il ne faut écrire ses pensées - gagnées au prix d'une guerre entre l'animal et l'inhumain - qu'avec le sang de ses propres plaies, qu'avec sa bile, fruit de la nausée de sa propre existence.


Chaque nouvelle pensée est une renaissance d'homme : l'homme est son propre géniteur, son propre Dieu, et il hérite d'un déterminisme réfléchi, logique et cohérent. L'homme n'est pas un amas d'expériences, en fin de compte, mais un nouveau né fini. Nos parents, nos êtres passés, ne sont que des ancêtres lointains et imparfaits.


Le monde 'a pas de sens ?Faux : c'est le sens qui n'a pas de monde.


Toutes nos possessions sont éphémères, illusoires. Nous ne possédons pas même notre propre vie. La seule chose qu'il nous est permis de considérer comme nôtre, c'est l'idée de la Fin, du Néant.


Si la solitude est la condition normale de l'esprit fort c'est qu'elle est la forme la plus pure de compagnie.