NovöVision -- Yves Adrien
Sue, m'a demandé quelle était mon attitude vis-à-vis du public avant un concert. J'ai répondu « nous essayons d'imaginer qu'ils sont déjà tous morts, que nous n'avons pas à prendre en compte leurs désirs, que nous n'avons pas à justifier notre présence ». Elle semblait très choquée et m'a demandé quelle valeur nous accordions à entertainment ». « Aucune, lui ai-je répondu, nous ne sommes pas ici pour divertir, nous sommes ici pour promouvoir un mode d’information, pour communiquer notre vision ; et si les gens par contrecoup se sentent divertis, tant mieux, mais c'est un luxe... »
En fait, nous rendons accessible notre intimité mentale.
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Q : qu’est-ce qu’être absent ?
R : c’est être dissident.
Être novö, c’est être dissident de tout : y compris, et surtout, de soi-même. C’est s’échapper de soi-même, passer le mur, s’inventer un double sur lequel on projette ses conflits, un double qui se nourrit de vos conflits, et, kill kill, les neutralise. Être novö, c’est être assez sophistiqué pour savoir qu’un double aura, lui aussi, besoin d’un double.
Je veux juste me promener dans les années 80 avec une meute de doubles, me fondre en eux, descendre en bande avec eux, les envoyer en éclaireurs dans les lieux encore obscurs.
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