Le souffle - Lou Dimay
Je glisse, l’accélération génère un flou enivrant Essayer de l’apprivoiser, ce temps rare et volatil, pour réussir à y conserver ou insérer des moments pour penser, pour la prise de distance, la qualité des liens et des échanges. Le soin s’émousse. Me reposer, aplatie, rester reliée à ce qui importe.
Mon activité professionnelle se répand dans tous les espaces, empiète sur mon sommeil. La masse de travail assomme, le quotidien en accéléré. J’ai essayé des stratagèmes pour m’extraire des procédures livrées clé en main, de l’application, du prémâché. Je dérive entre temps interrompus et imprévus, flashs rapides, fragmentés : la docilité m’attrape. Je lis en marchant, en faisant la cuisine, j’écoute des podcasts en étendant le linge ou sur le court trajet quotidien, je délimite la pause méridienne et digère en lisant sur l’écran. Je tente et m’épuise, m’écrase à bout de course. La fatigue m’entame et engourdit mon indignation et ma vigilance.
Mon activité professionnelle se répand dans tous les espaces, empiète sur mon sommeil. La masse de travail assomme, le quotidien en accéléré. J’ai essayé des stratagèmes pour m’extraire des procédures livrées clé en main, de l’application, du prémâché. Je dérive entre temps interrompus et imprévus, flashs rapides, fragmentés : la docilité m’attrape. Je lis en marchant, en faisant la cuisine, j’écoute des podcasts en étendant le linge ou sur le court trajet quotidien, je délimite la pause méridienne et digère en lisant sur l’écran. Je tente et m’épuise, m’écrase à bout de course. La fatigue m’entame et engourdit mon indignation et ma vigilance.
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