jeudi 12 décembre 2019

Sexus - Henry Miller


Sexus - Henry Miller



I
Ecrire (ainsi allait ma méditation) doit être un acte dépouillé de toute volonté. Le mot, semblable au courant des grands fonds, doit remonter à la surface, de sa propre impulsion. L'enfant n'a pas besoin d'écrire ; il est innocent. Si l'homme écrit, c'est pour vomir le poison qu'il a accumulé en lui du fait de l'erreur foncière qu'il commet dans sa manière de vivre. Il cherche à reconquérir son innocence. Ses écrits n'ont d'autre effet que d'inoculer au monde le virus de ses désillusions. Je ne pense pas qu'il se trouverait un homme au monde pour noircir une feuille de papier, si nous avions le courage de vivre ce en quoi nous avons foi. L'inspiration est déviée dans son cours au sortir de la source. Si c'est un monde de vérité, de beauté et de magie que nous entendons créer, à quoi bon dresser des millions de mots entre nous-mêmes et la réalité de ce monde ? Pourquoi remettre à plus tard l'acte – si ce n'est que, comme le reste de l'humanité, nous n'avons, au fond, d'autre ambition que la puissance, la gloire, le succès ? Les livres sont des actes morts, disait Balzac ; ce qui n'empêche qu'ayant perçu cette vérité, il livra délibérément l'ange au démon qui le possédait.



Le meilleur de l'art d'écrire, ce n'est pas le mal réel qu'on se donne pour accoler le mot au mot, pour entasser brique sur brique ; ce sont les préliminaires, le travail à la bêche que l'on fait en silence en toutes circonstances, que ce soit dans le rêve ou à l'état de veille. Bref, la période de gestation. Personne n'a jamais réussi à jeter sur le papier ce qu'il avait primitivement l'intention de dire : la création originale, qui est continue, que l'on écrive ou non, participe du flux élémentaire : elle s'inscrit hors de toutes dimensions, de toutes formes, de toutes durées. Dans cet état préliminaire, qui est création et non naissance, les éléments appelés à disparaître ne sont pourtant nullement détruits ; un principe qui se trouvait déjà être présent, marqué au sceau de l'impérissable, par exemple la mémoire, la matière, Dieu, surgit à l'appel et l'être s'y précipite comme le fétu de paille dans le torrent. Mots, phrases, idées, si subtils et ingénieux soient-ils, coups d'ailes les plus forcenés de la poésie, rêves les plus profonds, visions les plus hallucinantes, ne sont qu'hiéroglyphes grossiers gravés par la douleur et la souffrance en commémoration d'un événement qui demeure intransmissible. Dans un monde suffisamment ordonné, il serait inutile de faire l'effort déraisonnable de noter de tels hasards miraculeux. Cela n'aurait à vrai dire aucun sens. Si l'humanité prenait le temps de se rendre compte des choses, qui saurait se contenter d'une contrefaçon, quand il n'est que de tendre la main pour saisir le réel ? Qui aurait envie d'allumer la radio pour écouter Beethoven, par exemple, dès lors qu'il lui suffirait de se tourner vers lui-même pour vivre les extases d'harmonie que Beethoven a désespérément tenté d'enregistrer ? Toute grande œuvre d'art, si elle atteint la perfection, sert à nous rappeler, mieux : à nous faire rêver l'intangible éphémère –  c'est-à-dire l'univers. Elle ne jaillit pas de l'entendement –  on l'y admet ou on l'en rejette. Admise, elle instille une vie nouvelle. Rejetée, nous en sommes diminués d'autant. Quel que soit son objet, elle ne l'atteint jamais : elle contient toujours un plus dont le dernier mot ne sera jamais dit. Et ce plus, c'est ce que nous lui ajoutons dans notre appétit terrible de ce dont chaque jour qui s'écoule est la négation. Si nous nous admettions nous-mêmes aussi complètement que nous admettons l'œuvre d'art, l'univers entier de l'art périrait de carence alimentaire. Il n'est pas de jour où n'importe quel pauvre type ne voyage immobile, à tout le moins durant les quelques heures où son corps repose, les yeux clos. Un jour viendra où il sera au pouvoir de quiconque de rêver éveillé. Mais, bien avant ce jour, les livres auront cessé d'exister, car lorsque la plupart des hommes connaîtront l'art de rêver parfaitement éveillé, leur pouvoir de communier (entre eux comme avec l'esprit qui meut l'humanité) se trouvera si renforcé que l'art d'écrire n'aura alors pas plus de sens que les grognements inarticulés et rauques d'un idiot.

VI


Supposons que tu aies écrit le plus pur chef-d'œuvre du monde, Henry, et que tu aies perdu le manuscrit, juste après l'avoir terminé. Et supposons que personne n'ait su que tu travaillais à ce chef-d'œuvre, pas même ton ami le plus intime. Dans ce cas, est-ce que tu n'en serais pas exactement au même point que moi, qui n'ai jamais gribouillé le papier, dis ? Et suppose qu'à ce moment, nous venions à mourir subitement tous les deux : le monde ne saurait jamais quels artistes il aurait perdus en nous. Mais moi j'aurais pris la vie du bon côté, tandis que toi, tu aurais gâché toute la tienne. »
Sur quoi, Ulric, ne pouvant plus se contenir, protesta :
– C'est exactement le contraire. Ce n'est pas en se dérobant à la tâche que l'artiste jouit de la vie. C'est vous qui auriez gâché votre vie. L'art n'a rien d'un récital de soliste ; c'est une symphonie dans le noir, avec des millions de participants et des millions d'auditeurs. La jouissance que procure une belle pensée n'est rien à côté de la joie que l'on éprouve à la fixer dans sa forme – dans sa forme permanente. En fait, il est quasi strictement impossible de se refréner de formuler une grande pensée. Nous ne sommes que des instruments dont joue une force qui nous dépasse. On nous permet, on nous accorde la grâce, pour ainsi dire, de créer. Personne ne crée tout seul, de soi-même, par soi-même. L'artiste est l'instrument qui enregistre ce qui existe déjà – quelque chose qui est la propriété du monde entier et que l'individu en question, s'il est vraiment un artiste, est contraint et forcé de restituer au monde. Garder ses belles idées pour soi seul, cela reviendrait à être un virtuose qui se croiserait les bras sur son siège, au milieu de l'orchestre. Chose impossible ! Quant à l'exemple que vous nous donniez – celui de l'auteur qui perdrait, avec son manuscrit, l'œuvre d'une vie – eh bien, moi, je comparerais cet homme à un virtuose stupéfiant qui n'aurait pas cessé de jouer avec l'orchestre, mais qui se serait tenu dans une autre salle, où personne ne l'entendait. Cela ne diminuerait en rien sa qualité de participant ; non plus que cela ne le priverait du plaisir d'avoir suivi le chef d'orchestre ou entendu les accents que rendait son instrument. Votre plus grande erreur, c'est de croire que la jouissance est quelque chose qui ne se mérite pas ; que de savoir que l'on joue bien du violon et d'en jouer n'est qu'une seule et même chose. C'est si sot que je me demande pourquoi je prends la peine de le relever. Et quant à la récompense, vous confondez toujours reconnaissance du génie et récompense. Ce sont deux choses différentes. Même si l'on ne vous paie pas pour ce que vous faites, à tout le moins vous avez la satisfaction de l'accomplir. Il est dommage que nous mettions un tel accent sur le fait d'être payé pour nos peines... c'est vraiment superflu, et personne ne le sait mieux que l'artiste. La raison de toutes ses misères, c'est qu'il choisit de faire sa tâche comme on fait un cadeau. Il oublie, comme vous dites, qu'il faut bien vivre. Mais c'est vraiment une bénédiction. Mieux vaut se préoccuper des splendeurs de l'idée que du prochain repas, du terme ou d'une nouvelle paire de chaussures. Bien sûr, quand on en arrive au point où manger devient une nécessité et où l'on n'a rien à se mettre sous la dent, le problème tourne à la hantise. Mais ce qui sépare l'artiste de l'individu moyen, c'est que le premier, sitôt qu'il a vraiment trouvé de quoi manger, retombe immédiatement dans l'univers infini qui lui est propre et dont il est le roi tant qu'il y reste ; alors que le pauvre crétin moyen fait penser à une station-service perdue dans le brouillard de poussière et de fumée qui la sépare de ses semblables. Et en admettant même que vous ne soyez pas un type ordinaire, mais un riche personnage, quelqu'un qui peut flatter ses goûts, ses fantaisies, ses appétits : allez-vous vous figurer un seul instant qu'un milliardaire savoure la bonne chère, le vin ou les femmes autant qu'un artiste qui a faim ? Savourer n'importe quoi, cela exige d'abord que l'on se mette en état de réceptivité ; cela implique une certaine maîtrise, une discipline, je dirais même : une chasteté. Par-dessus tout, cela implique le désir ; et le désir est une chose qui se nourrit de vie vraie. Je parle en ce moment comme si j'étais moi-même un artiste – ce que je ne suis pas réellement. Je ne suis qu'un dessinateur commercial ; mais j'en sais néanmoins assez sur le sujet pour affirmer que j'envie celui qui a le courage d'être un artiste... Je l'envie parce que je suis certain qu'il est infiniment plus riche que n'importe quelle sorte d'être humain. Plus riche dans la mesure même où il se dépense, où il est un perpétuel don de soi et ne se contente pas seulement d'apporter son labeur, son argent, son talent.

IX




Il y a environ vingt ans maintenant que j'étudie la photogenèse de l'âme ; durant ce temps, je me suis livré à des centaines d'expériences. Avec le résultat que je me suis perfectionné dans la connaissance – de moi. A mon sens, ce doit être à peu de chose près le cas des grands chefs politiques et des génies militaires. L'univers garde tous ses secrets. Au mieux parvient-on à en savoir un peu plus long sur la nature de la destinée.
Au début, on voudrait aborder de front tous les problèmes. Plus direct, plus tenace est l'approche, plus vite et plus sûrement on se prend au filet. Je ne sais rien de plus pitoyable que les héros, en ce sens. Personne n'a le don de sécréter plus de tragédie et de confusion que ce genre d'individus. Brandissant haut le glaive sur le nœud gordien, ils promettent la délivrance à bref délai. Illusion qui finit dans une mer de sang.
L'artiste créateur tient du héros. Bien qu'il se situe, de par sa fonction, sur un autre plan, lui aussi, il croit apporter des solutions. Il fait don de sa vie à seule fin d'accomplir des exploits imaginaires. Au terme de n'importe quelle grande expérience, qu'elle soit le fait de l'homme d'Etat, du guerrier, du poète ou du philosophe, les problèmes vitaux n'ont rien perdu de leur énigme ni de leur complexité. Les plus heureux, dit-on, sont les peuples sans histoire. Ceux qui ont une histoire, ceux qui font de l'histoire, parviennent au plus, semble-t-il, à souligner par leurs achèvements le caractère éternel du principe de lutte. Eux aussi finissent éventuellement par disparaître, comme ceux qui se sont laissé vivre en se contentant de jouir mollement de la vie.
L'individu créateur, au cours de la lutte qui l'oppose à son milieu, est censé connaître une joie compensant, quand elle ne les dépasse pas, la souffrance et l'angoisse de l'être qui cherche à s'exprimer parfaitement. Il vit dans ses œuvres, disons-nous. Mais ce genre de vie, unique de son espèce, varie extrêmement selon les individus. Ce n'est que dans la mesure où l'on est conscient d'une vie plus large, plus abondante, que l'on peut prétendre vivre dans ses œuvres. Là où il n'y a pas réalisation, quel objet, quel avantage peut-on trouver à substituer la vie imaginative à celle, purement aventureuse, du réel ? Quiconque s'élève au-dessus des agitations de la ronde quotidienne le fait dans l'espoir non seulement d'élargir le champ de son expérience, voire même de l'enrichir, mais de l'aviver. C'est uniquement en ce sens que le combat peut signifier quelque chose. Cette façon de voir admise, toute distinction entre échec et succès est réduite à néant. C'est là que tout grand artiste apprend en cours de route que le processus où il se trouve impliqué relève d'une tout autre dimension de la vie ; que, en s'identifiant à ce processus, il accroît sa vie. Grâce à cette conception des choses, il se trouve de façon permanente écarté – et protégé – de la mort insidieuse qui paraît avoir le dessus, tout autour de lui. Son intuition lui dit que le grand secret ne s'appréhende pas, mais qu'il peut se l'incorporer dans sa propre substance. Il lui faut devenir partie du mystère, vivre dans le mystère et avec lui. Accepter, telle est la solution. Accepter est un art, non pas un exploit égoïste de l'intellect. Et c'est par le canal de l'art que l'on finit ensuite par établir le contact avec le réel : telle est la grande découverte. Et là, tout est jeu et invention ; le pied n'y trouve pas de prise solide d'où lancer les projectiles qui perceront les miasmes de la sottise, de l'ignorance et de la cupidité. Le monde se moque bien qu'on lui impose un ordre : il est lui-même l'incarnation de l'ordre. C'est à nous qu'il appartient de nous mettre à l'unisson avec cet ordre, de savoir où se tient l'ordre du monde, par opposition distincte avec l'ordre pensé, conforme à nos désirs, que nous voudrions nous imposer les uns aux autres. Le pouvoir dont nous recherchons la possession, afin de faire régner le bien, le vrai et le beau, n'aboutirait en fait, si nous parvenions à nous l'adjuger, qu'à l'appropriation des moyens nécessaires pour nous entre-tuer. C'est un bonheur qu'elle nous échappe. Notre première acquisition doit être le pouvoir de vision, puis vient la discipline, enfin la patience. Tant que nous n'aurons pas appris à reconnaître humblement l'existence d'une vision qui dépasse la nôtre, tant que nous n'aurons pas appris à nous fier, à nous confier à des puissances supérieures, les aveugles seront rois au royaume des aveugles. Ceux qui sont persuadés de la toute-puissance du travail et de l'intelligence ne rencontreront jamais sur leur chemin que déceptions, que leur infligera le cours chimérique et imprévisible des événements. Ne pouvant plus s'en prendre aux dieux, ou à Dieu, ils se retournent vers les autres hommes et donnent libre cours à leur rage impuissante en clamant : « Trahison ! Sottise ! » et autres exclamations vides de sens.
La grande joie de l'artiste, c'est de prendre conscience d'un ordre supérieur, de reconnaître, dans la façon à la fois nécessaire et spontanée dont sont manipulées ses propres impulsions, la ressemblance entre la création humaine et cette autre création que l'on nomme « divine ». Dans les œuvres qui sont le fruit de la fantaisie, l'existence de la loi, se manifestant par le canal de l'ordre, est encore plus apparente que dans les autres œuvres d'art. Rien n'est moins dément, moins chaotique qu'une œuvre où s'est exercée la fantaisie. Les créations de ce genre, qui relèvent de l'invention à l'état pur, se situent indifféremment à n'importe quel niveau ; elles ont le don de créer de toutes pièces, comme l'eau, leur propre niveau. Les interprétations sans fin qu'on en offre n'apportent aucune nouveauté, n'y ajoutent rien, si ce n'est qu'elles rehaussent encore le sens de ce qui, en apparence, demeure inintelligible. De façon ou d'autre, c'est de cette inintelligibilité que jaillit la profondeur du sens. Il n'est personne qui ne s'en trouve affecté, même ceux qui prétendent y échapper. Les œuvres de fantaisie recèlent une présence dont l'effet ne peut se comparer qu'à celui d'un élixir. Cet élément secret, que l'on baptise « non-sens pur », porte en lui la saveur et l'arôme de ce monde plus vaste et totalement impénétrable où, comme tous les corps célestes (et notre terre ne tient rang parmi eux que d'infime grain de poussière micro-cosmique), nous nous trouvons avoir notre être. Le mot non-sens est l'un des plus désarmants de notre vocabulaire. Il n'a d'autre valeur que négative, comme la mort. Qui peut dire ce que signifie ce qui n'a pas de sens ? On ne peut que le démontrer. Ajouter que sens et non-sens sont interchangeables ne fait que compliquer vainement la question. Le non-sens relève d'univers autres que le nôtre, de dimensions autres, et le geste que nous faisons parfois pour l'écarter, les mots décisifs dont nous usons pour n'en plus parler, témoignent de l étrangeté de sa nature. Tout ce que nous ne pouvons arriver à inclure dans le cadre étroit de notre intelligence n'est pour nous que rebut. Ainsi profondeur et non-sens apparaissent-ils comme liés par des affinités insoupçonnées, mais certaines.
Pourquoi ne me suis-je pas lancé d'emblée en plein non-sens ? Parce que, comme tant d'autres, j'avais peur. Et plus profond encore, il y avait le fait que, loin de me situer dans un au-delà, je me trouvais pris au cœur même de la toile. J'avais réussi à survivre à ma propre école de destruction, à mon dadaïsme privé : j'avais progressé, si l'on peut dire ; d'apprenti en connaissance, j'étais devenu critique, puis maître dans l'art d'axer les pôles. Mes expériences de laboratoire littéraire gisaient en ruine devant moi, semblables à ces cités antiques saccagées par les Vandales. J'aurais voulu construire. Mais je ne pouvais me fier aux matériaux et mes plans n'avaient pas atteint le stade de l'épure. Si l'art a pour substance l'âme humaine, je dois avouer que les âmes mortes ne me montraient nulle germination proche.



XIV


Il était de ceux qui, en ayant terminé avec un livre, ne peuvent parler de rien d'autre pendant des semaines. Quel que fût le sujet que l'on effleurât en conversant avec lui, il le rapportait au livre qu'il venait de dévorer. Le plus curieux de ces sortes de gueules de bois que lui laissait l'ivresse de la lecture, c'est que plus il parlait d'un bouquin, plus devenait sensible son désir inconscient de le démolir. Il m'a toujours paru, au fond, vraiment honteux de s'être laissé prendre au charme d'une autre intelligence. Ce n'était pas du livre qu'il parlait ; c'était du degré auquel lui, Arthur Raymond, il avait pu le comprendre parfaitement, le pénétrer. Attendre de lui un résumé de l'ouvrage était vain. Il en disait tout juste assez du sujet et de la substance de l'ouvrage pour vous permettre de suivre intelligemment ses analyses et développements personnels. Il avait beau vous répéter : « Il faut que vous lisiez ça, c'est une merveille », ce qu'il voulait vraiment dire, c'était : « Vous pouvez m'en croire quand j'affirme que c'est une œuvre capitale ; sinon, je ne perdrais pas mon temps à la débattre avec vous. » Et ce qu'il sous-entendait, en outre, c'est qu'il valait autant que vous n'eussiez pas lu le bouquin, car jamais, de vous-même, vous n'eussiez été de taille à en extraire les gemmes que lui, Arthur Raymond, il y avait découvertes. « Quand j'aurai fini de vous en parler, semblait-il dire, vous n'aurez pas besoin de le lire. Je sais non seulement ce que l'auteur a exprimé, mais ce qu'il voulait exprimer et a laissé inexprimé. »


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