Fiodor Tiouttchev - Silentium.
« Tais-toi, cache-toi et dérobe — tes pensées, tes sentiments. — C’est assez que dans le fond de ton âme — ils se lèvent et se couchent — comme les claires étoiles dans les profondeurs de la nuit. — Admire-les et tais-toi.
« Le cœur peut-il s’expliquer ? — Un autre peut-il te comprendre ? — Comprendra-t-il de quoi tu vis ? — La pensée exprimée est déjà un mensonge. — En faisant jaillir la source, tu la troubles ; — bois-y longuement et tais-toi.
« Sache vivre en toi-même ; — il y a dans ton âme tout un monde — de pensées mystérieuses, enchantées ; — le bruit du dehors les étoufferait, — les rayons du jour les aveugleraient. — Prête l’oreille à leur musique et tais-toi. »
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